« Vous analyserez l'évolution de la classe ouvrière au cours de ces trente dernières années ».

Introduction :
La mutation du XIXe, c’est le changement dans l’agriculture (cf. le chapitre consacré au monde rural) dont l’aboutissement est une production toujours croissante obtenue par toujours moins d’hommes, dans l’industrie, avec l’introduction du machinisme, qui bouleverse le textile et la sidérurgie, provoquant la révolution industrielle et l’entrée de la France dans les temps modernes un demi-siècle après son éternelle rivale, la Grande-Bretagne. C’est aussi la transformation du tertiaire qui touche l’infrastructure du transport (routes, chemin de fer, voies d’eau, puis au XXe siècle, les autoroutes et, les lignes aériennes), la distribution commerciale et le système bancaire. Il s’agit d’une transformation en profondeur qui se traduit par un accroissement spectaculaire de la richesse nationale avec une forte progression du niveau de vie, même si le prix social à payer s’est avéré lourd. Que l’on songe aux dures conditions socio-économiques auxquelles les ouvriers ont été soumis, dans un contexte de libéralisme extrême, réduisant à néant tout rééquilibrage par l’Etat au profit des plus faibles.

La révolution industrielle se caractérise par le passage d'une société à dominante agricole et artisanale à une société commerciale et industrielle dont l'idéologie est technicienne et rationaliste. On peut parler au pluriel des révolutions industrielles pour désigner les différentes vagues d'industrialisation qui se sont succédé dans les différents pays à l'époque moderne, la révolution industrielle ayant eu lieu de façon décalée dans le temps et dans l'espace selon les pays considérés. La France fait partie de la première Vague, au début du 19ème siècle.
Les transformations économiques, politiques et sociales expose notamment l'idée d'un siècle marqué par :
• un équilibre politique international : absence de grandes guerres entre 1815 et 1914 ;
• un