Intro :
La vue est le sens qui nous permet d'entrer en contact direct avec l'essence des choses. Pour pouvoir connaître, il suffit donc de voir. Mais, sans la raison, la vue n'est rien. Les apparences sont souvent trompeuses. Bachelard parlera d'ailleurs de la vision comme d'un obstacle qu'il faut surmonté pour parvenir à la vérité scientifique. Savoir, c'est donner son assentiment à une proposition en ayant la certitude objective de sa vérité. Cette certitude est liée à des procédures de validation dont on peut rendre raison. Savoir, c'est savoir pourquoi on sait. C’est-à-dire l’ensemble de connaissances acquises par l'apprentissage ou l'expérience. Est-ce que voir est suffisant pour savoir ? Souvent, nous sommes trompés par nos sens, ce sont des illusions d’optique. Par exemple, on voit le soleil se lever et se coucher. Nous pensons donc qu’il tourne alors qu’en fait c’est nous qui tournons sans nous en apercevoir… Nous tirons de nos sensations des choses erronées, fausses. Il ne suffit donc pas de voir pour savoir.

Thèse empiriste :

Selon l'empirisme, le fondement et la première source de la connaissance se trouvent dans l'expérience.
L'empirisme est une doctrine philosophique qui considère que l’origine de toutes connaissances humaines ne provient que de l’expérience sensible, de l'observation. Ainsi nos sens sont à la source de nos connaissances. De l'accumulation d'observations et de faits mesurables, on peut en extraire des lois générales par un raisonnement inductif, allant du concret à l'abstrait

Pour les empiristes, si le savoir n'est pas immédiatement tiré du voir, il en provient , même si demeure nécessaire un travail de comparaison des expériences entre elles et d'abstraction de ce qui leur est commun. nous pouvons en conclure que l'un est la cause de l'autre : « ce n'est pas la raison, mais l'expérience, qui nous instruit des causes et des effets ». Imaginons par exemple, nous dit-il, un homme qui n'aurait jamais vu de boules de billard,