Yasmina khadra
Son père est un officier de l'ALN blessé en 1958. Il envoie son fils dès l'âge de neuf ans dans un lycée militaire afin de faire de lui un officier. Mohammed Moulessehoul effectue toutes ses études dans des écoles militaires avant de servir comme officier dans l'armée algérienne pendant 36 ans. Durant la guerre civile algérienne, dans les années 1990, il est l'un des principaux responsables de la lutte contre l'AIS puis le GIA, en particulier en Oranie. Il atteint le grade de commandant.
Mohammed Moulessehoul a publié six romans sous son nom de 1984 à 1989 et obtient plusieurs prix littéraires, parmi lesquels celui du Fonds international pour la promotion de la culture (de l'UNESCO) en 1993. Pour échapper au Comité de censure militaire, institué en 1988, il opte pour la clandestinité et écrit le premier Commissaire Llob (éditions Laphomic-Alger 1989). Il écrira pendant onze ans sous différents pseudonymes et collaborera à plusieurs journaux algériens et étrangers pour défendre les écrivains algériens. Il optera définitivement pour Yasmina Khadra (qui sont les prénoms de son épouse, en 1997 avec la sortie en France, chez l'éditeur parisien Baleine, Morituri qui le révélera au grand public. Il dira, à propos de ce choix : Mon épouse m'a soutenu et m'a permis de surmonter toutes les épreuves qui ont jalonné ma vie. En portant ses prénoms comme des lauriers, c'est ma façon de lui rester redevable. Sans elle, j'aurais abandonné. C'est elle qui m'a donné le courage de transgresser les interdits. Lorsque je lui ai parlé de la censure militaire, elle s'est portée volontaire pour signer à ma place mes contrats d'édition et m'a dit cette phrase qui restera biblique pour moi : « Tu m'as donné ton nom pour la vie. Je te donne le mien