Zadig ou la destinée chapitre iii
✤ PLAN :
I. L’univers du conte oriental : 1° L’univers du conte 2° L’orientalisme
II. Critique de la Justice : 1° Satire de la justice 2° La plaidoirie de Zadig
✤ COMMENTAIRE : Au XVIIIème , sous l’impulsion du mouvement des Lumières, Voltaire, jeune écrivain
français, publie anonymement Zadig ou La Destinée. Ce conte philosophique, rédigé lors de son exil en Angleterre en 1747, constitue l’une des plus importantes satyres de son temps. En effet, Voltaire s’attache à dénoncer les maux et les intolérances de la société occidentale, par le détour de l’orientalisme, très fréquent à cette époque, que l’on retrouve d’ailleurs dans les Lettres Persanes de Montesquieu, ou encore dans Les Contes des Milles Et Unes Nuits. Il soutient également tout au long du récit, la thèse de Leibniz, sur une potentielle «Destinée». Dans cet extrait, Voltaire s’efforce particulièrement à dénoncer les limites de la Justice, tout en déroulant le fil de la Destinée de son personnage principal, Zadig. Nous essayerons donc, dans un premier temps, d’analyser la façon dont Voltaire présente l’univers du conte oriental au lecteur, puis, nous nous pencherons sur la vision réquisitoire de ce chapitre envers la Justice, principalement. Commençons par conséquent, par l’analyse des procédés mis en œuvre par Voltaire, pour nous placer dans cet univers du conte. Dès les premières lignes, Voltaire nous dépeint un orientalisme très prononcé, qui s’inscrit dans l’univers du conte. En effet, dès la première ligne, on remarque la présence de la traditionnelle formule d’ouverture des contes : «Un jour». Les personnages qu’il choisit de mettre en scène appartiennent à la haute société, ce sont un roi et une reine, dont les animaux nous sont décrit de manière quelque peu hyperbolique par Voltaire, les qualifiant «du plus beau cheval de l’écurie du roi» (l.11) et de la «chienne respectable de la reine»(l.30) . Il poursuit dans cet