Zine el abidine ben ali
Après divers postes au sein de l'armée et de la sûreté nationale, il devient ministre de l'Intérieur dans le gouvernement de Rachid Sfar puis remplace ce dernier comme Premier ministre. Il finit, lors de ce qui est considéré souvent comme un coup d'État, par déposer le président Habib Bourguiba, officiellement, « pour raisons médicales » et lui succède en sa qualité de dauphin constitutionnel. Son accession au pouvoir intervient à une époque où le pays est en proie aux luttes de succession, dont il fait partie, aux tensions politiques et économiques et à la montée de l'intégrisme2, et avec une opinion publique partagée, selon Michel Camau3, entre « le soulagement et le regret ».
Sous sa présidence, l'économie tunisienne était classée en 2007 première en termes de compétitivité économique en Afrique, selon le Forum économique mondial4. Toutefois, sur le plan des libertés, des organisations non gouvernementales et des médias étrangers dénoncent régulièrement sa politique sur les droits de l'homme, inclinant vers la dictature, notamment par la répression de ses opposants et les atteintes à la liberté de la presse. Son régime fut également caractérisé par une généralisation de la corruption dont bénéficia principalement la famille de sa deuxième épouse Leïla, les Trabelsi, qualifiée selon les observateurs de « clan quasi-mafieux »5.
La révolution de jasmin le contraint à quitter le pays le 14 janvier 2011 pour se réfugier à Djeddah en Arabie