Dans l'ouvre de Zola, le thème de la femme occupe une place de choix. L'écrivain propose un échantillonnage de toutes les classes sociales : l'ouvrière et la femme de pouvoir, la bourgeoise ou la courtisane. centrés sur un personnage féminin, une façon d'exorciser le pouvoir des femmes réelles. Zola mythifie ses créatures pour mieux les faire tomber et prononcer un jugement parfois d'une cruauté sadique. Les femmes, semblables à des repoussoirs, complètement à terre, servent donc à élever l'homme qui ne trouve sa 'force' qu'en abaissant la femme. En faisant référence à l'article de Chantal Bertrand-Jennings, "Zola anti- féministe?", Odile Hansen trouve que l'homme sert de catalyseur dans la chute de la femme et qu'il est en grande partie responsable de cette déchéance. Seule la maternité est capable de racheter la femme; pourtant Zola, comme un dieu, détruit toujours le triangle femme-homme-enfant avec tous ces couples 'dysfonctionnels' qui peuplent l'univers zolien, ne laissant par cela même aucune possibilité de rachat aux femmes.
Une vision infernale de la sexualité se trame dans l'ensemble des vingt romans. Les différents personnages féminins incarnent une immense richesse de fantasmes et de tabous sexuels, lieux de fixation de toutes les projections de l'inconscient masculin, de ses angoisses, et de ses aspirations profondes. Il s'agit, en interrogeant ces différents personnages quant à leur place, leur fon 252d34c ction et leur signification, de saisir la fantasmatique
Objet du désir, mais aussi de l'interdit, elle est le lieu de jonction de tous les interdits sexuels. Selon la texture du conflit, la femme apparaît sous trois aspects. La "mère débauchée", présente dans le fantasme du roman familial, a pour origine les insatisfactions émanant des parents durant l'enfance. A partir de quelques détails réels, l'enfant suppose que son véritable géniteur est quelque personnage éminent qui a séduit sa mère, son père réel étant