Zones temporaires autonomes- hakim bey
T-A-Z Peter Lamborn Wilson est un écrivain politique américain, poète (invente d’ailleurs la notion de « terrorisme poétique »), soufi de confession. Une personnalité mystique qui suscite des polémiques.
En 1991 il publie T-A-Z un livre « auto-explicite ».
Temporary Autonomous Zone (T-A-Z), ou Zone Autonome Temporaire.
Une zone éphémère organisée par un groupe momentané et vue comme une zone de non-droit par les autorités d'un État.
Hors du temps, de l’histoire, des castes et des institutions.
(Anarchique : hors du pouvoir)
La TAZ s’inspire des « utopies pirates » du XVIIIe siècle et tente de s’appliquée à revers de « l’état de marchandise » actuel.
Elle ne peut exister qu'en préservant un certain anonymat ; comme son auteur, qui pour l’occasion se (sur)nomme « Hakim Bey ». Mouvants, contradictoires, mais pointant toujours quelques bonnes routes pour les vaisseaux de la pensée.
Hakim fait référence à l’influence du net (à l’aube de son expansion).
Aujourd’hui, le web fait partie des principaux outils d’insurrection, et donc, en un sens, pourrait s’appliquer au fondement de la TAZ, mais non, pas directement.
En effet, le web fait partie des multiples muscles de la TAZ. Fluide et direct. Il permet à l’information de s’adapter à l’universel, de circuler et d’initier le partage (libre de droit ; de particulier à particulier > « open source » ; « peer to peer »).
Cependant, la TAZ est un lieu « physique » autonome aux issues continuellement disparates et modulables (l’endroit de l’« apparaissant » et du « disparaissant »).
En premier lieu, elle est le fruit d’une victoire du sujet sur lui-même. Sur la compréhension de soi, de son environnement et du sens de son implication dans la société.
Le citoyen transit dans un statut d’acteur et de penseur du système. Hors la loi. Il est dès lors un pirate des temps moderne.
Le terme TAZ s'est répandu dans les milieux internationaux de la "cyberculture", au point de passer dans le langage