A la poésie marceline desbordes valmore

2288 mots 10 pages
À la poésie

Sois toujours attentive
À mes chants douloureux ;
D'une pudeur craintive
Enveloppe mes vœux ;
Cache l'erreur brûlante
Qui trouble mon bonheur :
Mais, ô Dieu ! qu'elle est lente
À sortir de mon cœur !

Marceline Desbordes-Valmore
Elégies, Marie et Romances, 1819

Ô douce Poésie !
Couvre de quelques fleurs
La triste fantaisie
Qui fait couler mes pleurs ;
Trompe mon âme tendre
Que l'on blessa toujours :
Je ne veux plus attendre
Mes plaisirs des amours.

Donne aux vers de ma lyre
Une aimable couleur,
Ta grâce à mon délire,
Ton charme à ma douleur.
Que le nuage sombre
Qui voile mes destins,
S'échappe, comme une ombre,
À tes accents divins.

I- Lecture :

1- Lecture silencieuse
2- Lecture à haute voix.
- prononciation, liaisons, ...
- le « e » dit caduc.
- rythme.
- sonorités particulières.
- schémas intonatifs et accents.
- ton et expressivité.

II- Présentation

a- Situation du poème

Ce poème de MDV est extrait de son premier recueil paru en 1819 et intitulé Elégies, Marie et Romances. Il est paru pour la première fois dans un ouvrage collectif le Chansonnier des grâces, une sorte de revue littéraire et musicale de l’époque où les poèmes étaient édités avec les partitions musicales qui leur correspondent s’ils ont été mis en musique. Rappelons que les années 1814 -1815 ont été des années dures pour la poétesse qui a perdu l’homme qu’elle aime et l’enfant qu’elle a eu de lui. Ces événements tragiques sont venus s’ajouter à d’autres malheurs qui ont marqué sa vie depuis de longues années.

b- Type et objet du poème

- Instances énonciatives :

Dans ce poème, c’est la poétesse qui parle ; elle utilise la première personne (« mon, ma … »).

Elle s’adresse à la poésie qui est ici personnifiée : « Ô douce poésie » ===> apostrophe.

Locuteur ======================> allocutaire La poétesse «

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