A maison du chat-qui-pelote
(1830)
Nouvelle de 61 pages
À Paris, sous l'Empire, la fille d'un drapier, à l'enseigne du Chat-qui-pelote, est remarquée par un jeune peintre, Théodore de Sommervieux, qui, à son insu, fait d'elle un portrait qui est exposé au Salon. Les parents consentent à ce mariage, mais Augustine, après quelque temps de bonheur, souffre de la différence de classes et de cultures et même de l'infidélité de son mari qu'elle essaie de reconquérir par une action décisive. En vain et elle meurt bientôt.
Analyse
Intérêt de l'action La nouvelle, comme beaucoup de nouvelles de Balzac, est fondée sur un contraste. Elle avait d’ailleurs été d’abord intitulée “Bonheur et malheur”. S’opposent, en effet, le tableau de la vie simple et sereine d’Augustine Guillaume dans la boutique de son père et celui de ses tourments après son mariage avec le peintre Théodore de Sommervieux. Un bon enchaînement conduit de la toile peinte à l'insu d'Augustine, qui a été le moyen de la séduire, d'autant plus qu'elle obtient du succès à l'exposition, qu'elle abat ainsi les objections des parents, qui est donnée à la duchesse qui la rend, ce qui ne fait qu'envenimer le conflit, et qui, étant détruite, est le symbole de la mort de cet amour.
Il n’y a pas de découpage (quarante pages se déroulent sans une interruption). La chronologie est linéaire. Le point de vue est objectif.
Intérêt littéraire
Le niveau de langue est soutenu : «hiéroglyphes», «archéologue». Par contre, le mot « bicoque » est familier. On y trouve des figures de style : comparaisons, métaphores, formules frappantes («Dans ces grandes crises, le cœur se brise ou se bronze»).
Intérêt documentaire
Le nom de la boutique, “Le chat-qui-pelote”, est plein de bonhomie populaire et montre bien le milieu auquel appartient Augustine. On remarque la précision des descriptions de Balzac, car, pour lui, le cadre de vie est significatif des êtres qui y vivent ; c'est ainsi qu'Augustine cherche