A une passante, Baudelaire, commentaire
Texte 1 : A UNE PASSANTE :
Introduction :
Amorce : En bon Parisien, Baudelaire connaît très bien la capitale, de ses recoins mal famés aux plus beaux quartiers. Si la plupart des artistes jusqu’alors trouvent leurs inspirations dans des lieux bucoliques, Baudelaire se complaît à la contemplation de la ville : il est attiré, fasciné par son dynamisme, son agitation, mais ressent également un certain dégoût. Paris est duelle, à la fois source de distraction et de spleen.
Localisation : A une passante fait partie de la section des Fleurs du Mal intitulée « Tableaux parisiens ». On trouve dans les poèmes de cette section l’évocation des rues de la capitale, des rencontres qu’on peut y faire. Il s’agit du récit d’une rencontre amoureuse, d’un « coup de foudre » aussi immédiat qu’impossible.
Analyse :
Axe 1 : Un récit de rencontre :
1. Un cadre adverse ... :
personnification de la rue “la rue assourdissante autour de moi hurlait”=> entité bruyante, pesante hiatus (succession de deux voyelles appartenant à des syllabes différentes, ici "rue assourdissante" et "moi hurlait") => évocateurs de vacarme.
Paris est présenté comme un milieu adverse et hostile, oppressant le poète. L’apparition soudaine, presque salvatrice de la passante va créer un fort effet de contraste.
2. Effacé par la soudaine entrée en scène de la passante…
L’apparition de la passante se fait de manière progressive:
Elle ne se fait pas directement : une énumération d’adjectifs au vers 2 retardent son arrivée : “Longue, mince, en grand deuil”. Sa silhouette est ici esquissée
Le poète la décrit ensuite de manière plus détaillée : le mouvement de sa main “une main fastueuse/Soulevant, balançant“, sa toilette “le feston et l’ourlet”, puis sa jambe,qu’il dit “de statue”
Cette description évolutive et progressive nous fait comprendre que l’on suit le regard du poète lui même.
La femme se déplace avec grâce et harmonie :
vers 4 : succession de 4 groupes de 3