Intro :

Il n’y a de bien dans cette vie que l’espérance d’un autre vie » dit Pascal. Telle est sa thèse, telle est son combat : la vie n’est que malheur, l’homme est misérable.
Depuis toujours Blaise Pascale génie polyvalent et janséniste convaincu, considère la sainteté comme le but suprême de l’homme et porte un regard austère sur la condition humaine et le bonheur de chacun. Après sa mort, ses Pensées sont réunie dans un recueil paru en 1670, dans lequel l’auteur tente de définir l’homme par une succession de remarques sur notre nature. Nous allons ici étudier l’un de ses essais, où Pascal place l’homme face une dualité tragique. Ainsi nous nous demanderons quelle conception particulière de l’homme et du bonheur Pascal propose-t-il au travers de sa démonstration rigoureuse ? Tout d’abord nous étudierons l’élaboration d’un tableau pessimiste de la condition humaine, puis la quête d’un bonheur factice, et enfin la stratégie argumentative mise en place par Pascal pour transmettre ses convictions.

I Un tableau pessimiste de la condition humaine.

1) La mise en place d’un portrait dépréciatif et outré.

- Nombreux adjectifs qualificatifs pour qualifier la nature humaine Ex : « hardies, mauvaise » (l3) « faible, mortelle » (l12).
- Portrait hyperbolique, Pascal semble forcer le trait à dessein, pour désespérer l’homme (stratégie argumentative très persuasive) Ex : « dans le malheur naturel de notre condition faible et mortelle et si misérable que rien ne peut nous consoler si nous y pensons de prés. » (12-13) Portrait dressé par une énumération qui aggrave le pessimisme du portrait + conjonction de coordination « Et » qui lie significativement les trois adjectifs dépréciatifs + locution de subordination « si… que » mettant en place une proposition subordonnée circonstancielle de conséquence. Le pronom indéfini « rien » participe à mettre également à mettre en place le portrait hyperbolique le tableau de l’homme sur une note accablante. Pascale