d bat autour de l affaire dreyfus dreyfusard et antidreyfusard
Suite à l’affaire Dreyfus, les avis divergèrent comme en témoigne le dessin de Caran d’Ache. La lutte des dreyfusards et des antidreyfusards s'est déplacée progressivement du problème de la culpabilité de Dreyfus à un affrontement sur la nature même du régime politique.
Dessin de Caran d'Ache
A. Les antidreyfusards
Le parti, « antidreyfusards » créé pendant l'Affaire ", s'oppose à la révision du procès de Dreyfus. Ce camp est principalement constitué de la droite catholique, nationaliste et antiparlementaire mais rassemblent aussi des intellectuels, des journalistes ainsi que des hommes politiques et d'une bonne partie de l'armée. Les antidreyfusards sont les personnes qui s'opposent à la révision du procès de Dreyfus. Ils privilégient donc l'honneur de l'armée au détriment de la vérité judiciaire. Ils considèrent donc que l'intérêt national prime par-dessus les droits de la personne ; face à l'«ennemie héréditaire» (l'Allemagne), il n'est donc pas question de porter atteinte au moral de l'armée avec un procès en révision de Dreyfus, que celui-ci soit innocent ou pas ! Ceux-ci ne voient en Dreyfus qu'un espion et un traître qui, par ses origines juives et bourgeoises, menace l'intégrité. Les "antidreyfusards" sont regroupés au sein de la "ligue des patriotes" créé par le nationaliste Paul Déroulède, et se tiennent prêt à renverser le régime en appelant l'armée à se révolter.
Parmi les journalistes et les intellectuels, Maurice Barrès est l'un des principaux antidreyfusards. Son engagement antisémite se résume dans cette terrible phrase qu'il a prononcé: "Que Dreyfus est capable de trahir, je le conclus de sa race". Il était à la fois nationaliste et antisémite. Au moment où une première révision du procès fut considérée comme une possibilité, Maurice Barrès déclare « Pour moi, je l'ai souvent répété, j'avais une opinion dans l'affaire Dreyfus, avant de connaître les faits