Assise dans le couloir sur une chaise en plastique dure et inconfortable, Sophie observa une photographie qui traînait par terre. Deux filles de dos, chacune avec ses bras autour de l’autre. De la poussière brun-gris souillait leurs pantalons, et Sophie sedemanda ce qu’elles venaient de faire, d’être sales de même.
- Sophie!
La jeune fille leva sa tête. Mme Gauthier, la conseillère de son école, se tenait dans le cadre de la porte en face.
- Sophie, répéta-t-elle, je suis prête pour te voir maintenant. …afficher plus de contenu…

Katelyn et moi étions inséparables durant tout cet été. Mais quand l’école a recommencé, j’avais peur que ma vie allât redevenir misérable comme ça avait été auparavant. La première journée de ma cinquième année scolaire, en rentrant dans la cour d’école, un gros garçon aux cheveux gras et au visage méchant s’est approché de moi et a exclamé:
- Hein! Tiens, c’est la petite Sophie! T’n’es pas d’venue moins laide pendant l’été,
Sophie.
Ce n’était peut-être pas la pire des insultes, mais à dix ans ces mots m’ont fait éclater en sanglots.
Le gros garçon et ses copains, qui s’étaient aussi approchés, se sont mis à rire. Je me suis retournée pour m’enfuir, mais quelqu’un barrait mon passage. J’ai levé la tête, terrifiée de voir un des copains du gros garçon. Mais non. C’était …afficher plus de contenu…

Sans dire un mot, Katelyn s’est approchée de moi et m’a entouré de ses bras forts et chauds. Je ne pouvais pas être fâchée contre Thomas. Il ne savait probablement même pas que j’existais. Mais de l’avoir vu comme ça m’a quand même fait de la peine, et j’avais besoin de Katelyn, de ma meilleure amie, qui me tenait dans ses bras et me murmurait :
- Ne t’inquiète pas. Tu es une très belle fille. Tu vas trouver un garçon bien meilleur que Thomas...
C’est vers la fin de notre huitième année scolaire que j’ai reçu l’appel téléphonique.
C’était un soir comme n’importe quel autre. J’avais passé quelques heures avec
Katelyn durant l’après-midi, et à présent je faisais mes devoirs.
- Sophie, ma mère a écrié soudainement, appel téléphonique pour toi! C’est la mère
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