L’ÉNONCIATION
A. Phrase et énoncé.
L’énonciation est un concept clef en linguistique.
Qu’appelle-t-on énonciation ?
Pour faire simple, dans un premier temps, on peut dire que c’est le fait de parler de manière concrète.
C’est le fait de produire des énoncés et non simplement des phrases.
Une phrase, c’est un énoncé sans son contexte. Dans les grammaires, les exemples que vous trouvez sont des phrases, sans lien avec une situation réelle. Ils ont une signification parce qu’ils respectent le code linguistique du français mais ils n’ont pas de sens à proprement parler. C’est le contexte qui permet d’attribuer un sens à un énoncé.
Ex. : Il fait beau.
Une simple remarque dans une conversation avec votre voisine de palier.
Une invitation indirecte à sortir.
Une contradiction (contrairement à ce que la météo a dit)
Une explication : je suis de bonne humeur.
Un regret : on serait mieux dehors.

Le langage n’est pas simplement destiné à communiquer des informations mais une activité concrète entre deux protagonistes : le locuteur (ou énonciateur) et l’allocutaire (ou énonciataire).
B. Le cadre énonciatif.
« Je vous verrai mercredi à la mairie ».
Hors contexte, c’est une phrase que l’on peut décoder globalement mais quelles sont, selon vous, les informations qui manquent pour qu’elle ait du sens ?
Précisez qui parle, qui dit « je »

Précisez à qui l’on parle : qui est ce « vous » ?
Quel mercredi ? Tout dépend du moment où la phrase est dite : c’est le mercredi qui suit le moment de l’énonciation.
Quelle mairie, de quel endroit ? C’est la mairie du lieu où a été produit l’énoncé. On vient de préciser les 4 éléments fondamentaux de toute énonciation :
Un énonciateur
Un énonciataire
Un moment : t°
Un lieu.
Application :
1. Affichette « Je reviens dans 30 mn » : quel élément manque-t-il ?
Réponse : le moment où a été rédigé la phrase = t°. L’énonciateur : marchand, l’énonciataire : le client potentiel ; le lieu : le magasin.
2. Analyse de la présente situation d’énonciation.
C.