L'école classique
L’école classique représente un moment privilégié dans l’étude des théories de la croissance dans la mesure ou l’apport théorique fondamental qui fut le leur fut justement animé par le désir d’étudier le développement du capitalisme, et si possible, d’agir sur lui. Cette synthèse dynamique fondamentale qui est qualifiée de « Grandiose » débouche sur des conclusions pessimistes qui ne seront plus fondamentalement changées dans le domaine de l’étude du développement. En effet le fonctionnement propre du système capitaliste tendait à l’amener à un état stationnaire, c’est à dire, à un état ou les coûts de la production seraient juste couverts : aucun surplus ne serait donc disponible pour entreprendre un investissement ( ce qui est dans la logique classique, une distribution additionnelle du salaire ) et donc un accroissement du produit. D’où l’étude des moyens susceptibles de retarder cet instant, ou politique de croissance.
Sans doute existent quelques constantes majeures dans l’école classique : état stationnaire, accumulation du capital, division du travail, principe de population, etc.
Mais il y existe aussi de profondes discutions : RICCARDO, défenseur de la rente foncière, s’oppose à la théorie de SMITH puis au terme d’un long débat à MALTHUS.
Aussi procéderons-nous de la manière suivante :
1°) Dans un premier temps nous étudierons les cadres et les instruments fondamentaux de la théorie de la croissance :
2°) Dans un second temps nous étudierons cette théorie de la croissance : - première étape : l’état stationnaire et ses caractéristiques. - seconde étape : comment on peut atteindre cet état stationnaire. C’est à ce niveau que l’on trouve les oppositions fondamentales entre les classiques.
3°) Dernière étape :, nous esquisserons l’étude des facteurs reculant l’état stationnaire, et donc promouvant la croissance.
1. CADRES ET INSTRUMENTS FONDAMENTAUX
Ils sont au nombre de trois :