L'éducation sentimentale flaubert
I. République et conservatisme : le contexte historique de L’Éducation sentimentale (1840-1869)
1) La Monarchie de juillet : 1830-1848 [2 premières parties du roman : ministère Guizot]
a) La mise en place d’un régime ambigu
— Correspond aux attentes d’une nouvelle génération (1827 : 2/3 de la population fr née après 1789) : jeune génération désirant liberté sans terreur = portée par aspirations romantiques (y compris chez les légitimistes) partageant une certaine effervescence idéologique (utopie de Saint-Simon = réorganisation de la société autour de la production industrielle, refondant morale religieuse sur recherche du bien être ; catholicisme social de Lamennais, libéralisme [individualiste + éco] du journal Le Globe [Pierre Leroux + Mérimée, Stendhal, Ste Beuve])
[cf. idéologie de Sénécal ES, II.2, 224-5 sq. > critique des utopies socialistes par Deslauriers II.3, 280-3] = génération arrivera au pouvoir jeune et tournera au conservatisme. > peuple (étudiants, ouvriers) encadré par la bourgeoisie lors des Trois Glorieuses (26-7-8 juillet 1830) : soulèvement parisien contre ordonnances royales de Charles X annulant de fait la Constitution [> abdication].
— Louis-Philippe profite de la vacance du pouvoir, à l’initiative de députés libéraux (nott. Thiers) souhaitant éviter la République : habileté ds ses rapports avec l’opinion. Élu par les chambres (Députés + Pairs) roi des français, après révision de la Charte de 1814 (Restauration : régime de monarchie censitaire avec liberté de la presse et du culte — surtt abaissement du cens par MJ, extension du régime életoral [conseillers municipaux], ouverture de la garde national à tt citoyen payant impôt foncier [+ élection des officiers]). Tient au personnage qu’il incarne : descend du frère cadet de Louis XIV ; père Philippe Égalité, conventionnel régicide. Vie en bourgeois et en donne l’image (fils au lycée). Sut s’entourer d’hommes qui avaient audience auprès