L'étranger, Albert Camus

Introduction
Ce passage annonce l'épilogue du roman, c'est un extrait du procès de Meursault, le procureur revient sur le décès de la mère de l'accusé. On a le point de vue interne de Meursault, ce dernier relate le déroulement de la scène. On a à faire à une justice qui est tout sauf impartiale, l'homme est une marionnette entre les mains du procureur dont le rôle est déterminent.
Ici Meursault se comporte un peu comme un petit enfant qui a fait une bêtise et qui ne comprend pas très bien les enjeux et ce qu'il encourt.
On va donc se demander comment le personnage se fait-il l'écho de l'absurdité du monde.
Pour cela on abordera dans un premier temps la satire de la justice avec un déroulement du jugement étrange et accablant, par la suite nous verrons que Meursault est comme inexistant dans son procès et pour finir on traitera de l'absurdité du monde et dont meursault prend conscience.

I) La satire de la justice
- D'abord le fait que le procureur entame le questionnement de la mort de la mère de Meursault alors que cela n'a absolument rien à voir avec l'affaire du meurtre qui à amené le personnage en justice apparaît comme une absurdité, les modalisateurs "apparemment" et "peut être" l.2 renvoient au jugement de ce procureur qui accable.
- S'ajoute à cela des questions autant accablantes l.5 "il m'a demandé pourquoi j'avais mis maman à l'asile" et l.8 "il m'a demandé si cela m'avait couté personnellement" qui montrent le côté presque pervers du procureur qui veut faire passer implicitement Meursault pour un fils indigne incapable d'accompagner sa mère qu'il abandonne indifféremment.
- La réponse du président l.13 "il ne voulait pas insister sur ce point" a tout son sens à savoir que Meursault est coupable, que quelque soient les réponses qu'il apporte ses justifications ne sont pas prises en compte.
- L'attitude du procureur est très hostile, on le voit l.17 "celui-ci me tournait à demi le dos et, sans me regarder", il lui