L'argumentation

1943 mots 8 pages
L'image est-elle soluble dans le texte?
La littérature fait usage d'images. On admet d'ailleurs généralement qu'un texte est susceptible de " tisser " ensemble à peu près n'importe quoi, d'intégrer toutes sortes de matériaux ; et les images (au sens propre, c'est-à-dire les images visuelles) font partie de ces matériaux, avec peut-être cette particularité que l'image est traditionnellement considérée comme l'autre du langage, son opposé complémentaire (quitte à assumer aussi le paradoxe éculé de l'ut pictura poesis).
La question qui se présente est dès lors évidente et il s'agit de voir si les modes d'expression littéraires sont capables de traduire quelque chose de la spécificité des arts visuels. C'est l'objet de la présente livraison de la revue Romantisme (voir le sommaire à la fin de compte rendu).
C'est ainsi qu'Évanghélia Stead forme l'hypothèse audacieuse d'un genre littéraire fondé sur une technique picturale, la " gravure textuelle ". Cette écriture " entend rivaliser avec l'estampe. Elle s'extrait du champ littéraire pour se doter de caractéristiques qu'elle emprunte à la gravure. " (p. 119) " De façon plus immédiate que la transposition, qui implique un transfert des valeurs d'un art à l'autre et la recherche d'équivalences, de manière plus aiguë que l'ekphrasis, système complexe qui s'appuie sur la structure de l'oeuvre littéraire, l'oeuvre d'art, les genres, le mythe et l'intertextualité, l'échange qu'implique l'eau-forte est singulier en ce sens que certaines étapes du processus de graver (la pointe traçant avec agilité sur la plaque vernissée, la plaque attaquée par l'acide, le tirage de l'épreuve après encrage) peuvent rappeler l'écriture ou la typographie. " (p. 122)
En effet, É. Stead relève que de nombreux poètes (mais aussi quelques romanciers, dramaturges et essayistes) intitulent leurs textes " eau-forte ", " gravure ", " pointe sèche ", etc. ce qui tend à confirmer que ce style, sinon ce genre, est reconnu par une communauté d'auteurs,

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