L'enjeux scientifique derriere la question de l'objectivité historique se réduit-elle à l'obligation pour tout historien de ne pas etre partial
Non ! Mettons tout de suite les choses au clair. L’historien a-t’il l’«obligation » d’être impartial dans ses prises de positions ? A cette question je ne pense pas que l’on puisse répondre par oui ou par non. Ce serait bien trop réducteur comme réponse. En fait la question sous-jacente est : L’histoire et par extension l’historien peuvent-ils être totalement objectif et impartial ? La encore je n’y crois pas. Pour Langlois et Seignobos, l’objectivité n’est pas possible. Pour eux : «Les faits imaginés par l’historien sont forcément subjectifs : c’est une des raisons qu’on donne pour refuser à l’histoire le caractère de science. Mais subjectif n’est pas synonyme d’irréel. Un souvenir n’est qu’une image […] il est la représentation d’une réalité passée »[1]. Donc, par son caractère subjectif l’histoire ne peut être qualifié de science. On pourrait ajouter a cette thèse que pour être impartial, et respecter les critère de scientificité, L’historien, au même titre que le chercheur des sciences dites « pures » devrait pourvoir dégager des lois. Être capable au même titre que les autres sciences de reproduire les phénomènes qu’il observe. On peut aussi ajouter un autre argument qui réfute l’aspect scientifique de l’histoire. L’historien à moins de traiter d’un sujet récent, par exemple la révolution cubaine, ou encore plus récent. Il est impossible pour l’historien d’observer directement l’objet qu’il étudie puisque « l’histoire est une connaissance par traces » . Si l’on tient compte de ces définitions l’histoire ne peut prétendre être une science. Par contre Langlois et Seignobos n’écartent pas totalement l’aspect scientifique de la pratique historienne. Pour eux c’est