L'héroïsme dans la chartreuse de parme
1. Introduction
Stendhal tout au long de La chartreuse de Parme ne cesse de répéter que Fabrice est « notre héros ». Mais il semble paradoxal face à ce terme de « héros ». En effet, il le qualifie de héros alors qu’il ne cesse de réaliser des bévues. Finalement, Fabrice est-il un véritable « héros » ? Je vais en premier lieu décrire ce qu’est le concept d’héroïsme pour ensuite découvrir si Fabrice en est vraiment un. Finalement, j’évoquerai la conception stendhalienne de l’héroïsme.
2. L’héroïsme
a) Deux définitions du mot « héroïsme »
Le mot « héros » est apparu pour la première fois dans une des plus grandes épopées, l’Iliade. Ce mot est polysémique, nous pouvons le définir de deux manières différentes. Premièrement, un héros est un homme qui se distingue par un courage, une force de caractère et une grandeur d’âme extraordinaires, un homme digne de l’estime publique.[1] Deuxièmement, depuis le XVIIe siècle un héros est également le personnage principal d’une œuvre, celui autour duquel se construit l’histoire et autour duquel gravitent les autres personnages. Ces deux définitions peuvent se recouper car le héros en tant que personnage principal d’une œuvre peut être un vrai « héros » bravant tous les dangers comme dans les épopées telles que l’Iliade. Mais le personnage principal n’est pas toujours un vaillant guerrier. C’est le cas des comédies de Molière où le personnage principal est ridiculisé ou parodié. Ce n’est pas un personnage rempli de courage. A l’inverse, le « héros » peut bien sur être le personnage principal ou également ne pas l’être. Ce concept de héros évolue à travers les siècles et les sociétés car chaque société possède ses propres héros. Ce concept va même jusqu’à disparaître. En effet, aujourd’hui, dans notre société, nous n’avons plus de héros si ce n’est dans les bande dessinées, les films, ou dans les livres d’une autre époque que la nôtre. Mais nous