Aujourd’hui, la France compte 6,684 millions d’immigrés soit 10,7% de la population totale. Ce sujet revient régulièrement dans les débats politiques et provoque de nombreux conflits. La montée croissante du Front National démontre l’existence réelle et profonde d un rejet non négligeable des Français envers les étrangers. Il serait ainsi intéressant d’étudier et de comprendre « L’immigration en France de la fin du XIXe siècle à nos jours ». Dès lors, nous pouvons définir l’immigration comme étant l’arrivée d’étrangers dans un pays pour s’y installer et y travailler, en espérant y trouver une vie meilleure. Il serait ainsi opportun d’étudier les différentes phases de l’immigration en France depuis la deuxième révolution industrielle à aujourd’hui. De ce fait, nous pouvons nous interroger sur les caractéristiques et les grandes périodes d’immigration en France depuis la fin du XIXe siècle. Dans un premier temps, nous nous intéresserons à la place croissante des immigrés dans la société française de 1850 à 1974, puis à l’intégration des immigrés à partir de 1945, et enfin, aux mises en place de l’Etat pour tenter de contrôler et maîtriser ces immigrations depuis 1974.

Pour commencer, nous pouvons constater la place croissante des immigrés dans la société française. En effet, de la fin du XIXe siècle à la Seconde Guerre Mondiale, la République démocratique française devient quasiment la seule terre d’immigration en Europe. La France connait ses premiers flux d’immigration. Ces immigrés arrivent principalement de Pologne, d’Espagne et d’Italie. D’une manière générale, l’immigration est européenne. Ces immigrés sont à la recherche de meilleures conditions de vie, de travail ou encore de sécurité. Ils s’installent dans le Nord, l’Est et au Centre de la France, car ces régions industrielles et minières ont de gros besoins de main d’œuvre. L’industrie représente 60% de l’activité professionnelle des immigrés et l’agriculture 16% en 1930. Dès 1919, une