L'inconscient
- Remise en question de la souveraineté du sujet (égocentrisme de l’Homme) ; - Le sujet est éclaté (l’inconscient brise l’unité du sujet) ; - Le sujet est déterminé de part en part (ce qui s’oppose à la contingence).
L’hypothèse de l’inconscient montre que le sujet se construit non pas dans une unité mais dans un conflit perpétuel. Le moi est tourmenté par le surmoi, qui exige de lui le respect à la loi et aux règles. En même temps, il se défend contre le ça qui cherche à contourner la censure.
3) Les manifestations de l’inconscient
L’idée freudienne d’un psychisme inconscient est nécessaire et légitime car l’inconscient donne sens et cohérence aux phénomènes qui nous apparaissent comme absurdes.
Exemple du rêve : on y trouve deux contenus ou sens : patent et latent. Si l’inconscient s’y déguise c’est pour tromper la censure, il y a donc un travail d’élaboration. Le travail du psychanalyste consistera alors à saisir son sens sous ses formes déguisées.
Freud, loin de prétendre que nous pouvons accéder à une connaissance de soi claire, affirme au contraire que nos actes ont un sens interprétable. L’inconscient n’est pas un lieu inaccessible mais son accès nécessite une tierce personne, le psychanalyste. Le rôle du psychanalyste est d’aider le sujet à surmonter ses troubles en faisant revenir à sa conscience ce qui en est à l’origine. Mais ne doit-on pas alors considérer que cette hypothèse de l’inconscient ôte au sujet toute responsabilité et toute liberté ?
IV) La problématique morale
L’idée freudienne d’un psychisme pose problème car elle implique que nous sommes manipulés par des forces qui nous échappent : l’inconscient n’est pas le calque négatif de la conscience mais une forme souveraine et autonome de notre psychisme. Aussi, le sujet qui a tendance à se croire tout puissant n’est que la victime de ses représentations inconscientes.
1) Conscience et liberté