L’immigration est-elle une chance pour l’union européenne ?
L’immigration est-elle une chance pour l’Union Européenne ?
En matière de politiques d’immigration, comme à propos d’autres sujets, l’éthique est souvent opposé aux choix politiques, l’Union Européenne (UE) rencontre la même problématique lorsqu’elle débat sur la fonctionnalité de l’immigration. Il convient d’abord de s’accorder sur le sens du mot « immigré ». Il désigne littéralement quelqu’un qui est entré dans un pays pour s’y établir. En Europe, l’immigré d’après-guerre était connu sous le terme de gastarbeiter[1] (terme allemand dont la signification est « travailleur invité »), sa présence n’était considérée que du fait de sa condition de travailleur. L’immigré était alors un homme, peu qualifié, dont l’horizon résidentiel et social se limitait au foyer de travailleurs avec le désir de retourner dans son pays d’origine ensuite. Aujourd’hui, les immigrés ont des profils divers : des femmes et des enfants, des demandeurs d’asiles, des élites qualifiées etc. En 2007, l’UE avec ses 27 pays-membres a atteint une population de 497 millions d’habitants. Il est primordial de souligner que la croissance de la population dans l’UE résulte pour 80 %[2] de la migration intereuropéenne et celle venant des autres continents. On perçoit aujourd’hui, une tendance globale européenne à des politiques visant une fermeture des frontières contre l’immigration, à cet effet, Mme Catherine LALUMIERE[3], présidente de la Maison de l’Europe à Paris, évoque l’idée d’une Europe « forteresse ». Idée qui s’illustre par exemple avec l’utilisation de la langue comme critère d’admission, c’est le cas de la plupart des pays de l’UE comme la France, la Hollande ou le Danemark. Ce type de durcissement sert de filtre pour limiter l’immigration d’individus non souhaités en référence à la notion « d’immigration subie » : arrivée de personnes supplémentaires qui grossiront les rangs des chômeurs et des assistés, et pour favoriser