L'adversaire
I. l'homme et la femme des destins différents
Toutes les femmes connaissent une dégradation physique, sociale et morale : Cunégonde bien sûr, mais aussi la vieille et Paquette (cette dégradation est liée dans tous les cas à l’amour vénal). Par contre, les hommes du conte n’évoluent pas ; ils persistent d’ailleurs souvent dans leurs erreurs : Plangloss et Martin par exemple. Candide lui, connaît, non pas une dégradation mais un apprentissage. Alors que les femmes perdent leur liberté, Candide lui, conquiert la sienne. Le seul point commun est la perte de leur naïveté : Cunégonde est rapidement (et brutalement) déniaisée. Candide le sera petit à petit, au fil de ses (més)aventures.
II. la femme vénale associée à l'argent Les femmes sont l’incarnation du désir. La vieille : « j’inspirais déjà de l’amour » ; Cunégonde, elle c’est Eve, la tentation (cf. chapitre 1) : elle entraîne Candide vers sa chute, vers son expulsion du « paradis » de Thunder Ten Tronckh. De manière plus globale, c’est leur propre sensualité qui est à l’origine de leur dégradation : elle vont toutes devenir des animaux de plaisir. • N’existant que par et pour l’amour, elles n’existent plus quand l’amour a disparu, car Voltaire veut nous montrer que l’amour, comme la noblesse ou la philosophie, est une illusion : illusion de la promotion sociale (Candide aime Cunégonde ainsi il espère devenir un Thunder Ten Tronckh), illusion du physique et de la beauté (Cunégonde est devenue une horreur).• La mère n’hésite pas (par naïveté ou cupidité ?) à vendre son fils aux marchands d’esclaves (cf. l’épisode du nègre de Surinam). • La Marquise de