L'affaire omar raddad
Cette affaire qui a été très médiatisée porte sur le meurtre de Ghislaine Marchal, 65 ans, riche veuve d'un équipementier automobile, morte le 23 juin 1991. Omar Raddad, qui était son jardinier, a été accusé de l’avoir tuée en la ruant de coups. « Omar m’a tuer » est inscrit sur une porte blanche menant à la cave à vin avec son sang mais aussi avec un autre sang. La phrase est inscrite de nouveau partiellement un peu plus loin sur une autre porte de la cave menant à la chaufferie (Omar m’a t », ce qui a incité la justice a accuser Omar Raddad, en plus du fait qu’il n’avait pas d’alibi au moment du crime.
Le soir de la découverte macabre, Francine Pascal, la voisine de Ghislaine Marchal, indique aux gendarmes qu’elles ont en commun un jardinier répondant au nom d’Omar Raddad et que celui-ci est venu travailler chez elle, le dimanche 23 juin 1991. Les gendarmes, apprenant qu’il est de nationalité marocaine et craignant une fuite vers son pays d’origine, le recherchent activement dès le mardi 25 juin 1991. Il est alors placé en garde à vue en qualité de témoin important.
Omar Raddad a été jugé le 2 février 1994 à la cour d’assises de Nice, plaidant non-coupable. Il n’a jamais cessé de plaider son innocence. Défendu par Maître Jacques Vergès (avocat célèbre qui a plaidé de nombreux procès très médiatisés dont celui de Klaus Barbie, un nazi qui a d’ailleurs fait arrêter Jean Moulin), il a été reconnu coupable et condamné à dix-huit ans de prison (la peine a donc été appliquée) mais bénéficie d'une réduction de peine à la suite d'une grâce partielle en 1998. Il l’a acceptée mais a continué à essayer de prouver son innocence.
La célèbre inscription en lettres de sang : « Omar m'a tuer » présente sur la scène du crime, reste l'aspect le plus célèbre de cette affaire des plus marquantes de la société française des années 1990. Un film (du nom d’ « Omar m’a tuer ») sur cette affaire est sorti en 2011, retraçant l’histoire de cet homme.
Ce procès