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Mohammed Dib est né en 1920 dans l’ouest algérien à Tlemcen, ville à laquelle il rendit hommage dans sa célèbre trilogie: La Grande Maison (1952), L’Incendie (1954) et Le Métier à tisser (1957).
Instituteur un temps, puis comptable, traducteur, journaliste à « Alger Républicain » et pour le compte de l’organe du Parti communiste « Liberté », il est finalement expulsé d’Algérie en 1959. Il s’installe en France et commence sa carrière littéraire. Il est le premier écrivain maghrébin à recevoir, en 1994, le Grand Prix de la Francophonie. Et celui dont Aragon disait: «Cet homme d’un pays qui n’a rien à voir avec les arbres de ma fenêtre, les fleuves de mes quais, les pierres de nos cathédrales, parle avec les mots de Villon et de Péguy». Grand prix de la Francophonie de l'Académie française, Grand Prix du roman de la Ville de Paris, Mohammed Dib a tout de suite été reconnu comme un romancier majeur. Il est mort chez lui, à La Celles-Saint-Cloud, le 2 mai 2003, à l’âge de 83 ans, laissant derrière lui quelques-unes des plus belles pages de la littérature algérienne.
L’œuvre de Mohammed Dib est à la fois une des plus anciennes de la littérature algérienne francophone, et une de celles qui marquent encore le plus profondément l’actualité brûlante de ces toutes dernières années. Considéré comme un des fondateurs de cette littérature dès les années 50, Mohammed Dib s’inscrit en même temps dans les débats les plus tragiques du présent, comme le montre le texte liminaire de Roger Fayolle avec lequel on a tenu à ouvrir cet ensemble.
Cette double résonance de cette œuvre est due au fait que