L'albatros
Le receuil : c’est un receuil construit où le poète, sorte de prophète, de visionnaire, est incompris et rejeté par les autres. Il souffre de la prise de conscience solitaire de ce qu’est la condition humaine. Edition de 1861 avec ajout de la quatrième strophe.
On passe au début de la parabole biblique de « bénédiction » à une parabole marine dans lequelle le poète est comparable à un albatros.
Nous allons voir comment s’effectue cette comparaison
Axe 1 : Une scène marine anecdotique et symbolique ; axe 2 une parabole ; axe 3 : Le spleen baudelairien
1/ une scène marine anecdotique et symbolique :
A la première lecture, le poème semble se lire comme une petite histoire au décor maritime ; un navire et ses hommes d’équipage traversant les océans, où l’équipage, pour passer le temps, tromper l’ennui, s’amusent cruellement avec des albatros. * Un récit : poème avec des traces d’un shéma narratif. * Le cadre énonciatif : on a comme la présence d’un narrateur externe, sans implication dans les deux premiers quatrains : des marins attirent les albatros « vases oiseaux des mers », »qui suivent » « les bateaux », »pour s’amuser ». le deuxième quatrain apporte des détails sur ces oiseaux. Le troisième quatrain recèle du discourt avec présence du style direct (« ce » = démonstratif propre à l’oral). Ce quatrain est centré sur l’oiseau lui-même, le rendant singulier, particulier ; la scène se précise, semble se dérouler sous nos yeux : il y a insistance sur la situation de l’oiseau »à présent », à bord, il est »gauche » , « veuve »(sans vigueur ni volonté), « comique », « laid », « infirme ». Les termes sont péjoratifs, et s’opposent à sa situation dans les airs « naguère » : « si beau », « qui volait ». Le tout étant par ailleurs souligné par trois point d’exclamation. * Un rythme énonciatif vivant : la poésie est composée d’alexandrins, vers long par excellence, avec de nombreux groupes rythmiques dans chaque vers ; ex.