L'amour aux temps du choléra
Pour commencer, la croisière que font les deux vieillards les emmènes à vivre pour la toute première fois les sentiments qui se rattachent au premier amour de jeunesse. Florentino et Fermina se laissent guider par une passion amoureuse hors du commun qui était enfouie si loin dans le passé qu’ils ne se rappelaient plus avoir vécu ces sentiments enivrants. Les personnages montrent la simplicité de leur amour à travers leurs gestes : «Il insista, la respiration haletante, et elle tendit l’autre joue avec une coquetterie qu’il ne lui avait jamais connue […] Alors il insista une fois encore et elle reçut le baiser sur ses lèvres, le reçut avec un tremblement qu’elle tenta de dissimuler par un rire oublié depuis la nuit même de ses noces.» Cette image rappelle le lien important qui se crée lentement, mais surement entre les deux nouveaux amoureux. Elle fait également penser à deux jeunes tourtereaux qui échangent leur premier réel baiser. Ainsi, ce bien-être attribué à l’amour réciproque des deux vieillards les emmènent à vivre le moment présent, sans aucun tracas pour nuire à leur exaltation. Ils sont totalement détachés du monde extérieur lorsqu’ils se retrouvent tous les deux seuls : «L’humidité de la cabine