L'amour et le roman
- Arturo : L'amour fait-il vraiment son come-back ? Avait-il déserté l'inspiration ?
Nicolas Fargues : Ecoutez, ça me semble être à la fois le thème le plus intemporel, le plus ancien qui ait traversé les arts et la littérature en particulier. Il ne me semble pas qu'il y ait jamais eu d'interruption ! Même en temps de guerre, même en temps de grande disette, on parle d'amour. Je ne pense pas que ce soit le propre d'une certaine période.
Nicolas : L'amour et le sexe sont omniprésents dans votre œuvre. Les pensez-vous indissociables de votre écriture romanesque ?
Nicolas Fargues : En tout cas, ce sont des thèmes récurrents, oui, indissociables, oui aussi. D'un roman à l'autre, j'ai le sentiment de parler toujours des mêmes thèmes, finalement. Et il est vrai que l'amour et le sexe y sont prépondérants. Donc oui, ils font partie intégrante de mon inspiration.
N. C. : La réalité de votre vie sous-tend largement les romans que vous écrivez. Craignez-vous, qu'à terme, la source à laquelle vous puisez votre inspiration ne vous cantonne à une autobiographie déguisée ?
Nicolas Fargues : C'est une bonne question. Oui, mais en même temps, je pense pouvoir, sans parler nécessairement de ma vie, m'inspirer des éléments qui traversent ma vie. Je rencontre beaucoup de gens, je voyage beaucoup. Si ma propre vie n'est pas une source d'inspiration inépuisable, les autres et le monde qui m'entourent le sont. Donc je ne redoute pas que la source se tarisse. Parce que ce qui relance l'inspiration, ce n'est pas tant moi-même que moi parmi les autres.
Midineau : Ah l'amour... Ne craignez-vous pas d'être étiqueté "écrivain à midinettes", comme Marc Levy ou Guillaume Musso ?
Nicolas Fargues : Non. On a toujours tendance à vouloir ranger les gens dans un tiroir, et j'accepte cette règle avec tout le côté injuste et injustifié que cela peut avoir. Par ailleurs, je ne connais pas l'œuvre de Marc Levy