L'apport des contes au cycle 2
C'est ce que nous montent les auteurs des trois premiers documents; à la façon du psychanalyste pour B. BETTELHEIM dans Introduction à la psychanalyse des contes de fées, 1976 (texte 2); du point de vue de l'historien de la littérature dans l'article de M. TOURNIER paru dans le Monde en 1972, et enfin en adoptant un peu des deux visions précédentes dans Préface à l'édition des contes de Grimm, 1996, de M. ROBERT (texte 1). Le quatrième texte est un conte intitulé BABAYAGA de TM. LE THANH d'après A. AFANASSIEF et illustre tout à fait les analyses des trois précédents auteurs.
La confrontation de ces quatre documents invite à mener une réflexion sur la pérennité étonnante des contes. Viendrait-elle de l'univers complexe et fantastique auquel ils renvoient? Ou bien de leur dimension didactique porteuse d'enseignements? Ou encore de leur fonction psychologique interrogeant les valeurs?
Les contes séduisent par la complexité de leur univers. Le titre de l'article de M. TOURNIER, Une épaisseur glauque, exprime tout à fait l'opacité dans laquelle le genre évolue. Le conte "[...] se présente comme un milieu translucide mais pas transparent [...]" selon M. TOURNIER, et serait "à mi chemin entre l'opacité brulante de la nouvelle et la transparence cristalline de la fable". Par le biais de métaphores simples, il transmet en apparence une certaine fraicheur, naïveté, simplicité, certainement dans le but premier de divertir l'enfant comme le souligne B. BETTELHEIM. Le conte de BABAYAGA montre les moyens utilisés pour attirer l'attention et l'intérêt du lecteur. Il séduit , telle une oeuvre d'art, par ses qualités littéraires: métaphores ("la forêt des ténèbres"), personnages archétypaux (une marâtre, une fillette,