L'approche systémique
• L’interaction
Il s’agit d’un concept fondamental et particulièrement riche. Contrairement en effet à ce qu’enseignait la science classique, la relation entre deux éléments n’est pas généralement une simple action causale d’un élément A sur élément B, elle comporte une double action de A sur B et de B sur A. Par exemple, la relation maître-élève.
• La globalité
Un système est composé d’éléments. Mais cela ne veut pas dire qu’il est une somme d’éléments, comme le raisonnement cartésien nous inciterait à le croire. Von Bertalanffy a été le premier à montrer qu’un système est un tout non réductible à ses parties. L'échec scolaire n'est donc pas la simple conséquence de causes additionnées.
• L’organisation
Elle peut être considérée comme le concept central de la systémique. Cette organisation c’est d’abord un agencement de relations entre composants ou individus qui produit une nouvelle unité possédant des qualités que n’ont pas ses composants. D'où l'importance du contexte : tel élève dans telle classe avec tels autres élèves et enseignants, dans tel domaine, à tel moment de l'année, etc...
L’organisation c’est aussi un processus par lequel de la matière, de l’énergie et de l’information sont assemblés et mis en œuvre ou en forme. Par exemple, ne pas être "bon" à l'école, seul moyen pour un élève de conserver son équilibre identitaire, dans sa famille ou dans son quartier
• La complexité
La logique cartésienne nous avait appris à simplifier tous les phénomènes en éliminant l’inconnu, l’aléatoire ou l’incertain. Mais en fait la complexité est partout, dans tous les systèmes, et il est nécessaire de conserver cette complexité, quitte à admettre qu’on ne puisse en saisir et comprendre toute la