L'argent
Zola a connu la pauvreté, et même la misère lors de sa jeunesse, après la mort de son père. En 1890, il déclare à un journaliste du Figaro avant d'écrire son roman : « J'ai toujours eu le mépris de l'argent. Jeune, j'ai connu la misère noire : elle ne m'a pas fait peur, et je n'ai jamais eu l'envie du riche. J'ai lutté longtemps, j'ai peiné. La fortune est venue ; je l'ai acceptée, mais je la disperse sans compter. Je pense que le mépris de l'argent a pour corollaire inévitable le gaspillage. Je gagne beaucoup, je dépense beaucoup, et j'ignore ce qu'on appelle “le placement de l'argent”.» On peut donc s'étonner qu'il puisse écrire un livre intitulé L'Argent et parlant du domaine financier, un roman tournant autour du monde de la Bourse. Toutefois, il a connu dans son enfance l'espoir d'une vie riche par son père, ingénieur, adepte des grands travaux qui mourut laissant inachevé un grand chantier et une famille face à des procès, des dettes et des spéculateurs. Ignorant tout du monde de la Bourse, Emile Zola a beaucoup lu sur le sujet, a amassé une énorme documentation et a entrepris une visite approfondie du palais Brongniart le 17 avril 1890 avant de commencer la rédaction de son œuvre.
Après avoir quitté Aix-en-Provence en 1954, Zola a vécu à Paris. Le roman se déroule dans la capitale, ville que l'écrivain connaît très bien.
Zola combat l’antisémitisme, notamment lors de son engagement dans l'affaire Dreyfus et la publication de l'article ''J'accuse'' dans L'Aurore en janvier 1898. Cela lui aura valu un procès pour diffamation, et un exil à Londres dans la même année. Il combat également l'antisémitisme dans