Depuis au moins l’Antiquité, la philosophie s’interroge sur la nature de l’art. De nombreux philosophes se questionnent sur ces techniques en tant que "beau", or nous savons que l’art ne représente pas toujours quelque chose de visuellement plaisant, ou cohérent, mais il y a toujours une signification à ce que l’artiste a produit, qui peut être plus ou moins explicite. Les différentes conceptions de l'art et les difficultés de l'aborder dans sa globalité se répercutent sur les conceptions de son histoire. En effet on peut considérer l’art comme fidèle à l’humain, puisqu’elle dévoile "l’esprit" de l’art à travers les différentes époques, c’est-à-dire qu’il y a des mouvements artistiques spécifiques à certaines périodes. De nos jours, l'art contemporain a su brouiller tous les repères de l’art classique, à laquelle nous avions plus l’habitude. Entre l’urinoir en porcelaine de Marcel Duchamp placé dans un musée et un urinoir industriel, où est la différence? N’importe quel objet peut s’élever au rang d’art, tout comme n’importe quelle forme, bruit, couleur… Cela reviendrait-il à dire que n’importe quoi peut être de l’art ? Si tout peut être considéré comme de l’art, on peut alors se demander si l’art est inutile. Dans un premier temps, nous verrons l’inutilité de l’art, puis nous aborderons ce qu’apporte l’art à l’être humain.
On pourrait spontanément penser qu'une œuvre d'art est inutile. En effet, elle ne représente pas un outil, et elle n'a pas une fonction expérimentale et matérielle. Contrairement à un artisan qui produit des outils, en mettant en œuvre plusieurs moyens en vue d’une fin précise, l’artiste, lui, n’a pas pour but de produire des éléments utiles, il veut que ce soit beau avant tout et que ça lui corresponde un minimum. Ce qui revient de nouveau à dire que c’est inutile, puisqu’une chose a beau être agréable visuellement, si elle n’a pas de fonctions bien définies elle restera inutile. L’art apparaît ainsi bien souvent d’abord comme un luxe,