L'art et le régime totalitaire nazi
Période : les années 1930-40
Thématique : arts, états, pouvoirs.
Introduction.
Le régime national-socialiste (nazi) a mis les arts au service du pouvoir et donc au service d’une propagande, c’est-à-dire d’une action exercée sur la population pour l’amener à accepter certaines idées politiques et soutenir un représentant. Il est d’ailleurs à remarquer qu’Hitler consacre deux chapitres de « Mein Kampf » (mon combat) à la propagande. Les arts contribuent à diffuser le culte du chef, à exalter la force et participent à l’édification d’une société nouvelle, d’un homme nouveau – l’homme aryen – glorifié dans la peinture, la sculpture et l’architecture.
Les arts sont ainsi contraints par l’idéologie du régime totalitaire et dictatorial nazi.
I La propagande nazie et la peinture.
1. L’homme nouveau : la race aryenne.
En Allemagne, l’art a désormais pour but de montrer à l’homme ce qui est sain. Le régime encourage les artistes qui vantent la race et les valeurs aryennes. La propagande nazie s’établit d’abord à travers la peinture et les peintres glorifient un homme nouveau comme par exemple Gerhard Keil, qui a peint en 1939 l’huile sur toile intitulée « des gymnastes allemands ».
Cette peinture représente quatre athlètes de grande taille et musclés. Le corps est élancé, les hanches sont étroites. Ces hommes représentent l’homme aryen et sa puissance. Cette peinture cherche à renforcer le sentiment de force et de santé du peuple allemand.
L’homme nouveau glorifié par l’artiste est l’aryen parfait, aux critères physiques très spécifiques :
- Les cheveux sont souples et lisses de couleur claire ;
- Le visage est ferme et la peau est elle aussi très claire.
Les piliers du décor rappellent ceux des temples grecs et les hommes courent pieds nus comme les marathoniens de la Grèce Antique, censée être le berceau de la race germanique. Cette référence artistique et culturelle antique est l’argument qui