L'art féministe
Barbara Kruger mise en relation avec Judy Chicago
Barbara Kruger, née en 1945 dans une banlieue de New York, entreprend des études dans le domaine de la publicité. Elle a commencé à travailler comme designer, peintre pour des agences de publicité ainsi que graphiste pour un magasine tel que Vogue ou Mademoiselle. Elle a pu ainsi étudier et apprendre les techniques de communication, de construction d’images destinées à la publicité ou à la presse. Elle réutilisera ces techniques ensuite pour la réalisation de ses œuvres.
Judy Chicago, née Judy Cohen le 20 juillet 1939 à Chicago entreprend des études de peinture et de sculpture. Artiste féministe active depuis le milieu des années 60, ses premières œuvres significatives sont des peintures géométriques lumineuses et des sculptures minimalistes.
L’art féministe des années 1960 et 1970, correspondant à celui de Judy Chicago peut être vu comme un art artisanal, sérieux et viscéral. Barbara Kruger comme les artistes des années 1980 élaborent un art plus théorique, se penchant sur les structures idéologiques qui sous-tendent les discriminations sexistes. Son art est plus cool et cérébral et s’oppose à celui de Barbara à charge extrêmement critique.
L’art de Judy Chicago serait plus essentialiste, convergeant vers l’essence de la femme tandis que celui de Barbara Kruger offre un champ plus vaste sur les discriminations du monde. Les productions artistiques de Barbara sont en effet plus subtiles et poussent le spectateur à réagir tandis que celles de Judy Chicago sont plus de l’ordre d’une esthétique formelle. Son installation majeure « The dinner party : appel aux sens, à l’imagination, au divertissement voir à l’apprentissage interactif avec le plaisir.
Barbara Kruger voulant « désaliéner les corps et les consciences » marque un écart entre son travail et une affiche publicitaire. Elle utilise des slogans, provoque des questions qui déstabilisent le spectateur