L'arts avec un grand a
Introduction :
L’art et la technique sont proches. En effet, ars en latin et technê en grec signifient à la fois art et technique. Ainsi, pour ces civilisations, il n’y a pas de différence entre les deux. Cependant, l’art se réduit-il à la technique ou possède-t-il une spécificité qui le définit ? Le beau est-il relatif ou universel ? Y a-t-il une norme du goût ou est-ce que chacun ressent quelque chose de différent ? L’art est-il imitation ou création ?
I) La question du critère artistique
L’art est-il création ? D’après Alain, l’artiste est un « artisan d’abord ». Ainsi, l’art dépend de la technique. De plus, d’après Francastel, dans Art et technique, « l’opposition courante entre art et technique est une fausse opposition ». Ainsi, par exemple, la civilisation mécanique et la conquête de la vitesse du XIXème siècle explique le passage de l’impressionnisme de Monet au divisionnisme de Seurat. Par conséquent les variations de courants d’art sont les mêmes que les variations techniques. Cependant, dans l’œuvre d’art, il y a quelque chose qui dépasse la technique. Ainsi, d’après Kant, une œuvre d’art est définie par son inutilité. Par ailleurs l’œuvre d’art est unique alors que la technique peut-être reproduite à l’infini. Mais, la limite entre art et technique reste floue. Pour Panofsky, seule l’œuvre artistique relève du beau. Mais il ne suffit pas qu’un objet soit esthétique pour être artistique (design) et un objet technique peut être artistique (Andy Warhol).
Par conséquent, l’art n’est-il qu’une convention langagière ? Est-ce la seule signature de l’artiste qui fait autorité ? Si on définit une œuvre d’art par son projet, tous est entre les mains de l’artiste. A l’origine, l’artiste était soumis au mécène et devait peindre des scènes religieuses. Puis l’artiste s’en est détaché pour peindre des natures mortes. Ainsi, la peinture n’est plus un moyen mais deviens une fin : le peintre peint pour peindre. Pour Kandinsky dans du