L'automne lamratine
le renforcement des pouvoirs
Suite à son discours du 17 Juin dernier , le roi mohammed V a ouvert la voie à une forme de monarchie parlementaire . Désormais, le premier ministre sera toujours nommé par le roi. Le chef du gouvernement sera responsable des nominations administratives les plus importantes. Il pourra aussi dissoudre le Parlement et tenir son Conseil des ministres sans la présence du roi. Le monarque demeure «l'arbitre suprême» et reste maître des nominations aux postes militaires.
Dans son allocution, Mohammed VI a souligné le principe de séparation et d'équilibre des pouvoirs afin d'assurer un fonctionnement démocratique des institutions.
Outre son volet politique, la nouvelle Constitution a pour ambition d'élargir le champ des libertés individuelles et collectives. Elle consacre l'égalité entre hommes et femmes. Elle prévoit de confirmer l'islam en tant que religion d'État, mais elle entend aussi garantir la liberté de culte. Elle supprime la disposition qui évoque le caractère «sacré» de la personne du roi qui est remplacé dans l'article 46 du nouveau projet par l'expression : «l'intégrité de la personne du roi ne peut être violée». La nouvelle loi fondamentale va aussi désigner le berbère comme langue officielle à côté de l'arabe. L'immunité parlementaire sera restreinte et la lutte contre la corruption renforcée. Quant à la justice, elle sera clairement séparée des autres pouvoirs, pour assurer son indépendance.
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