L'aventure d'une écriture (commentaire critique sur la dentellière de pascal lainé)
Tout d’abord, au cours des trois premiers chapitres du roman, le lecteur lit l’histoire banale d’une fille normale, surnommée Pomme. Cette histoire semble terriblement vide d’action et presque sans intérêt jusqu’à la lecture du chapitre IV, qui apparait comme une révélation au lecteur. En effet, le dernier chapitre éclaire le lecteur sur la première partie du livre : c’est un roman en train de s’écrire dont l’auteur fictif est le narrateur homodiégétique anonyme du chapitre IV. Celui-ci tente de comprendre son histoire personnelle, son expérience avec celle qu’il appelle sa « dentellière » et qui lui échappe, en écrivant une histoire qui les met en scène. Aimery est désormais son double fictif et Pomme, celui de sa dentellière. Cet enchâssement est traduit par le jeu sur la focalisation à travers le roman, qui varie dans les chapitre I, II et III. Cette expérience d’écriture est cependant un échec, puisque le narrateur ne parvient pas à adopter le regard et la subjectivité de ses personnages ni à les saisir en recourant à l’omniscience. Le récit ne présente aucune évolution et critique de cette manière, entre autre, le roman traditionnel réaliste. Ensuite, il semble judicieux d’analyser le personnage principal, Pomme, puisqu’elle est, dans son entièreté, une critique du roman traditionnel. C’est un personnage dont l’identité est floue et qui est condamné à l’échec. Elle est un mystère, une énigme autant pour les personnages du roman en train de s’écrire que pour le narrateur du chapitre IV. Elle est «