L'echange
Sydney Smith nous dit : « L'homme est un animal qui fait des affaires. Un chien n'échange pas son os contre celui d'un autre. » Autrement dit, l’homme échange, réfléchit et agit en fonction de son souhait. Le chien ne se pose pas de question. Les échanges ont évolués depuis l’Antiquité, ils prennent de plus en plus de place dans le monde et dans la vie de l’homme. Il existe différentes façons d’entrer en possession d’un objet : d’abord la main mise c’est-à-dire la prise de possession impérieuse par laquelle on s’empare d’un butin, la violence peut être présente. Ensuite il y a le don, largesse et générosité qui offre sans rien attendre en retour, c’est une relation plus ou moins unilatérale. Et enfin l’échange, qui est une opération par laquelle deux ou plusieurs parties font circuler des biens, des services ou des signes. Il suppose à la fois le consentement et la réciprocité. L’échange peut être marchand ou non marchand. Alain Testart donne l’exemple suivant : une jeune femme découvre chez son ami un objet auquel il tient beaucoup mais qu’elle trouve très à son goût. A force de cajoleries, elle réussit à le convaincre de le lui céder à un « prix d'ami ». Il s’agit bien ici d’un échange, et même d’un échange monétaire, mais ce n'est pas un échange marchand. Dans l’échange marchand, l’acheteur ne veut que la marchandise qu’il demande, et le vendeur ne veut que la contrepartie de la marchandise qu’il offre. L’homme a besoin d’autrui pour effectuer un échange, en effet m’est nécessaire ou en tout cas extrêmement utile pour satisfaire mes besoins car il apporte ce que je ne peux pas obtenir par moi-même. Cependant, peut-on échanger n’importe quoi contre n’importe quoi ? Ou, au contraire y-a-t-il des objets qui sont par nature ou dans certaines conditions indisponibles à l’échange ? Peut-on tout échanger ? Est-ce possible et légitime d’échanger la totalité sans exception ? Nous verrons d’abord que nous pouvons tout échanger et