L'effet du réel dans les arts
L’interprétation subjective du réel dans l’art.
L’art, sous ses diverses formes, a bien souvent tenté de rendre compte du réel, au plus fidèlement possible. L’histoire de l’art montre que la problématique de saisir le réel et le retranscrire est présente notamment depuis le grand bouleversement de la Renaissance où l’homme place sa propre vison (et non plus celle de Dieu) au centre de ses préoccupations. Il s’agit alors de représenter le monde tel que l’homme le voit, le plus « parfaitement » possible, dans une approche autant réaliste qu’idyllique. La musique du 18e siècle, quant à elle, tente d’imiter la nature par l’effet d’analogie (musique descriptive) et retranscrit les sons de la pluie, des vagues ou des oiseaux (notamment le rossignol de Louis-Claude Daquin). La littérature et le cinéma se servent directement du réel comme support à leur fictions. Cependant le réel dépeint en art n’est pas un réel « objectif ». On remarque que pour mieux représenter la nature, l’art ne montre pas le réel mais le fait ressentir. Selon Catherine Kintzler, « la nature est indépendante de l’humain, elle est réglée par des lois fixes, inaccessibles de façon directe », en ce sens, l’art pour imiter la nature, doit le représenter de manière indirecte en l’associant directement aux sentiments du spectateur. Selon Rousseau, la musique cherche à éveiller en nous des sensations psychique et émotionnelles. Audelà d’une simple imitation du réel, elle cherche à imager ses affects extérieurs sur notre psychisme intérieur. De même certains tableaux, tels que ceux de William Turner, représentent une scène assimilable au réel (tempête, incendie), cependant la touche particulière de l’artiste ne permet pas de retranscrire un espace véritable. Le spectateur doit faire appel à ses émotions pour appréhender ses images. Il s’agit davantage de figurations de sentiments que d’une représentation dont la mimesis rappelle l’image documentaire.
La musique, selon