L'elixir d'amour
A travers l’étude de la genèse et de la création de l’ Elisir d’amore, nous allons mettre en avant le transfert culturel entre la France et l’Italie dans la première moitié du XIXe siècle.
Ainsi, à travers l’opéra d’Aubert et Scribe, Le Philtre, et de ses origines même qui découlent elles aussi d’un transfert culturel transalpin, l’ Elisir d’amore peut être envisagé à travers ces œuvres majeures qui ont permis son écriture. Les nombreuses interprétations fausses qui ont accompagné l’œuvre de Donizetti, jusque très récemment, ont rendu difficile la recherche de ses origines. Dans une première partie, Le Philtre et Le Comte d’Ory, ainsi que le genre qu’est le « petit opéra » seront analysés et permettront de mieux comprendre la création de l’ Elisir d’amore qui constituera une deuxième partie. Enfin, les ambiguïtés qui ont accompagné l’ Elisir d’amore feront l’objet d’une troisième partie pour discerner le vrai du faux, et surtout mieux comprendre que ce transfert culturel transalpin, bien qu’ayant permis la création de l’ Elisir d’amore, l’a aussi chargé de doutes quant à son étude par la suite.
Premièrement, pour comprendre la création de l’Elisir d’amore, il est impératif d’étudier celle du Philtre. Cet opéra a été écrit par Auber, et son livret par Scribe, il fut présenté à l’Opéra de Paris pour la première fois le 15 juin 1831. Bien qu’à cette époque, le genre « grand opéra » soit dans son apogée, un nouveau genre émergeait, avec la volonté de créer, tout en conservant les traditions de l’opéra français, des opéras en deux actes au lieu de cinq généralement. Ce nouveau genre appelé « petit opéra » fut choisi par