L'enfer
Le Catéchisme de l'Église catholique (1992) s'appuie sur les Écritures et sur le raisonnement : L'enseignement de l'Église affirme l'existence de l'enfer et son éternité. (N° 1033). Il se réfère à l'Évangile. Jésus parle souvent de la « géhenne », du « feu qui ne s'éteint pas » (Mt 5:22-29; 13:42-50; Mc 9:43-48).
Il n'y a là aucun fatalisme: Dieu ne prédestine personne à l'enfer ; il faut pour cela une aversion volontaire de Dieu. (N° 1037) et seul un refus, volontaire, libre et pleinement conscient de Dieu et de l'amour du prochain amène en Enfer de même que seul le choix de Dieu, de l'amour du prochain mène au Paradis : " c'est sur l'amour que vous avez donné que vous serez jugés". C'est sur ce point comme sur celui de l'incompatibilité entre faire le mal et déclarer choisir Dieu, qu'insiste le Catéchisme de l'Église catholique
La dernière phrase c’est cet état d’auto-exclusion définitive de la communion avec Dieu et avec les bienheureux qu’on désigne par le mot " enfer" résume à elle seule la notion d'enfer dans le catholicisme : C'est un état et non un lieu, dans lequel se plonge automatiquement celui qui a choisi lui-même et en pleine connaissance de cause, de ne pas être en communion avec Dieu et l'amour du prochain
Enfin les catholiques de l'Antiquité en même temps qu'une grande majorité d'autres confessions chrétiennes, distinguaient l'enfer des enfers. L'enfer est le lieu de la damnation, le lieu éternel sans Dieu. Au contraire "les enfers" sont le séjour des morts, qu'on appelle aussi les Limbes, où ceux qui sont décédés avant le Christ ont attendu sa venue. Le terme "les enfers" n'est d'ailleurs plus usité par le catholicisme contemporain afin d'éviter toute confusion à l'exception de la prière du Credo, qui a gardé la formulation antique. Ainsi selon les Credo oriental et romain, dire que le Christ est descendu aux enfers, signifie qu'il est descendu libérer ceux qui avaient vécu avant lui dans la justice et qui