L'enjeu de la conciliation entre intégration et diversité
INTRO
Lors des émeutes de novembre 2005 dans les banlieues française, la presse étrangère et notamment anglo-saxonne a vu l'occasion d'annoncer la crise du modèle français d'intégration. Times magazine y voit la preuve que la France n'admet pas ses minorités et ne sait pas mettre en valeur sa « diversité ». Même si les émeutes n'étaient alors ni ethniques ni religieuses, les journaux anglais et américains ont mis le doigt sur la question de l'intégration, débat fort depuis quelques années et qui fait l'objet d'un réel activisme institutionnel. Si jusqu'à une période récente la question d'intégrer la « diversité » n'avait qu'un écho très réduit dans la société française, c'est une idée désormais promue par les sommets de l'État. Cette nouvelle idéologie qui s'inspire du modèle anglo-saxon du multiculturalisme semble s'imposer face au modèle français plus ancien de l'intégration républicaine. Il faut cependant souligner qu'il ne s'agit pas de deux modèles nationaux qui s'opposent puisque on retrouve les deux types de mesures dans tous les États. Si la question se pose à l'heure où l'immigration est un sujet brulant de l'actualité dans les pays développés, le cas français, permet, par son modèle plus spécifiquement associé à la promotion des droits universels, de mettre en lumière tous les aspects des relations entre « intégration » et « diversité ».
Diversité : en France, à la valorisation de personnes, en majorité issues de l'immigration extra-européenne et dont les origines se situent hors du territoire national actuel, ou plus généralement, des minorités ethniques, dites également minorités visibles. La diversité conjugue alors reconnaissance des différences et lutte contre les discriminations.
Quand à l'intégration, c'est en sociologie, un processus ethnologique durant lequel une personne initialement étrangère devient membre, s'intègre dans une communauté. Durkheim rapporte l'intégration au problème de la cohésion sociale.