De la révolte des banlieues de l’automne 2005 resurgit la question ancienne de l’intégration. Le terme d’intégration apparaît dans la bouche de François MITTERRAND en 1955 année de la Conférence de Bandoeng qui annonce non seulement la "fin des colonies", la naissance du "tiers-monde", le début de l’impérialisme sous couvert de coopération mais aussi - ce qui est moins connu - la naissance, ici, de la postcolonialité. En 2005, on sait que les habitants des " quartiers difficiles " ou des banlieues ouvrières sont massivement victimes des inégalités et surtout du chômage, victime de stigmatisation et de discriminations. Le propos central porte sur "la dialectique de l’intégration culturelle" tout d’abord de quelles cultures différentes (1) et ensuite de quelle processus social d’intégration parle-t-on (2) ? I - L’objet de la "dialectique d’intégration" : le "choc des cultures". Il importe de commencer par dire avant d’aborder les "différences culturelles" que les immigrés issus des pays ex-colonisés, dans leur ensemble, tant les parents que leurs enfants, se sont largement intégrés à la société française. Pas tous sans doute . surtout s’il l’on comprend intégration par assimilation . On évoque alors les jeunes générations, celles qui ont pourtant toujours vécues en France mais qui se sont rebellées notamment depuis "la marche pour l’égalité" en 1983 . Que sont ces cultures, disont ces "résistances culturelles" à l’assimilation, pour que leurs contacts fassent "choc" et provoque ségrégation, exclusion, discrimination et finalement dynamique de contrôle policier ? A - Tout d’abord, la culture, c’est quoi ? B - Le contact des cultures dans le temps. Complexité : Mélange progressif ou affrontement ? Selon les époques on va passer de l’assimilation douce à l’intégration conflictuelle Versus "mélange et métissage" : les rencontres des immigrations successives au cours de l’histoire forment un mélange culturel, un métissage bien différent de la conception