L'etat souverain
SUJET I : L’ETAT SOUVERAIN AU XXIème SIECLE par O A A A
INTRODUCTION
L’Etat-Nation s’efforce de faire coïncider géographiquement deux entités, l’Etat, entité politique géographiquement définie et la nation qui est une construction politique à partir de l’unité culturelle ou ethnique d’un peuple. Apparue en Europe au 15ème siècle pour donner au pouvoir politique une autre légitimité que celle de la religion, la théorie de l’Etat-Nation, dans son acception moderne, a été consacrée par la Révolution française et l’Europe du 19ème siècle. La Nation est « un principe spirituel, une âme, …un vouloir vivre collectif », l’expression de la volonté collective d’un peuple. Elle a donné naissance à la doctrine de la souveraineté nationale exprimée pour la première fois clairement dans l’article 3 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, au principe des nationalités selon lequel les peuples ont le droit à « disposer d’eux-mêmes », c’est-à-dire à s’organiser en Etat.
L’Etat dispose de la puissance légitime, à l’extérieur comme à l’intérieur. Il fait appliquer les lois et représente un peuple « constitué » sur la scène internationale. Au regard de ces définitions, il y a donc des nations sans Etat, les Kurdes par exemple. Il y a des Etats qui ne sont pas des nations au sens strict du terme, parce qu’ils manquent d’une unité politique s’incarnant dans une volonté collective nationale revendiquée. Quoi qu’il en soit, le concept moderne d’Etat-Nation est revendiqué par la plupart des Etats, consacré par l’Organisation des Nations Unies et demeure la base des relations internationales en ce début de 21ème siècle.
La mondialisation, est le processus d’intégration des économies nationales par les échanges, réputés abolir les distances, contracter le temps et construire peu à peu un « village mondial ». Le mouvement actuel, entamé après le second conflit mondial, s’est accéléré depuis la chute du Mur de Berlin et la fin du monde bipolaire,