L'europe dans l'affrontement américano-soviétique de 1947 à 1975
3071 mots
13 pages
1re partie : L’Europe, victime de la rupture de la Grande Alliance américano-soviétique (1947) Au sortir de la guerre, l’Europe « n’existe plus » face aux deux superpuissances. L’organisation de la paix (Yalta, Potsdam) n’empêche pas l’éclatement de la Grande Alliance. Cette Grande Alliance n’ayant plus de raison d’être, l’ennemi commun nazi ayant disparu. Chacun des deux vainqueurs va ensuite vouloir régler le sort de l’Europe à son avantage. A. La partie occidentale de l’Europe est incluse dans le « monde libre » étatsunien 1. Empêcher les Soviétiques de sortir de leur zone d’influence (doctrine Truman de mars 1947), empêcher le communisme de progresser en Europe (plan Marshall de juin 1947) : c’est la politique de l’endiguement du communisme. 2. Utiliser l’arme économique et financière (plan Marshall) pour amorcer la reconstruction de l’Europe occidentale. 3. France, Royaume-Uni et Benelux (Belgique, Pays-Bas, Luxembourg) par le traité de Bruxelles développent une coopération militaire sous tutelle américaine ; il est mis fin à la présence des ministres communistes au gouvernement (France) B. La partie orientale de l’Europe est incorporée au « camp démocratique et anti-impérialiste » soviétique 1. « Doctrine Jdanov » (septembre 1947) : « Les forces antiimpérialistes et antifascistes forment l’autre camp. L’URSS, les pays qui ont rompu avec l’impérialisme en font partie, ainsi que le mouvement ouvrier démocratique et les partis communistes frères ». 2. Aux gouvernements des états de la zone d’influence soviétique (Pologne, Hongrie, Roumanie, Bulgarie, Tchécoslovaquie) l’URSS impose le refus du plan Marshall (« manoeuvre de l’impérialisme américain »). 3. Mise en place du Kominform et poursuite de la politique de soviétisation sur les plans politique, économique et social entamée dès la libération de l’occupation nazie. C. En Europe occidentale et orientale se diffusent à partir de 1947 deux modèles antagonistes portés par les deux Grands : « American dream »