L'europe médiane
La Yougoslavie, située dans la région des Balkans, est géographiquement européenne, mais n’appartient pas pour autant à l’Union Européenne du fait de son fort nationalisme, de son instabilité continue liée à une histoire complexe. Traiter de la Yougoslavie, c’est en effet traiter d’une zone géographique trouble en perpétuel changements, conflits, victime du monde et d’elle-même. Elle est en 1918 une monarchie baptisée Royaume des Serbes, Croates et Slovènes, puis baptisée en 1929 Royaume de Yougoslavie jusqu’en 1941, où elle disparait. En 1943, elle devient une république fédérative socialiste appelée Fédération démocratique de Yougoslavie avant de s’appeler en 1963 République fédérative socialiste de Yougoslavie. Elle disparait de nouveau en 1992 avec l’indépendance de 4 de ses républiques fédérées : Slovénie, Croatie, Bosnie-Herzégovine et Macédoine. Enfin en 1992 un état fédéral yougoslave est reformé sur le territoire de la Serbie et du Monténégro. Elle disparait définitivement en 2003.
Dans la région des Balkans, aux confins de l’Europe et du Proche Orient, la Yougoslavie est un mélange de peuples, de religions, de territoires, victimes de l’impérialisme, du nationalisme, du fascisme et du communisme. A côté d’elle, l’Union Européenne se construit, se questionne sur elle-même (sa pertinence, sa performance) et sur sa voisine, la Yougoslavie. Comment se positionner face à l’éclatement de la Yougoslavie ? C'est-à-dire face à sa disparition, ses guerres, et sa constante instabilité. D’abord, l’Union Européenne se fait discrète et préfère intervenir dans le cadre de l’ONU et l’OTAN. C’est à partir de l’année 1998, marquée par cette guerre sanglante au Kosovo, que l’Union Européenne s’affirme d’avantage en tant que telle face aux conflits « yougoslaves » bien qu’elle se plie encore aux décisions internationales. Ce sujet, encore totalement d’actualité, nous permet de nous questionner sur les rôles joués par l’Union Européenne dans les