En philosophie, l'expérience est une connaissance acquise par le contact direct, par l'action directe d'un sujet sur un objet. Il s'agit donc de données concrètes et sensibles, à partir desquelles il est possible de construire une connaissance du monde. Cependant, si toute notre connaissance débute AVEC l'expérience, cela ne prouve pas qu'elle dérive toute DE l'expérience, car il se pourrait bien que même notre connaissance par expérience fût un composé de ce que nous recevons des impressions sensibles et de ce que notre propre pouvoir de connaître produit. Nous nous demanderons si l'experience est-elle uniquement à base, l'origine, le fondement de nos connaissances. Il existe deux théories concernant l'experience. La première est l'empirisme, aspect philosophique qui fait de l'experience sensible à l'origine de toute connaissance. L'empirisme s'oppose en particulier au rationalisme, qui au contraire pose la raison discursive comme seule source possible de toute connaissance réelle. L'aspect empirique de l'expérience renvoie à l'existence en général. Ainsi, l'expérience est une source de connaissances : progrès empirique où se mêlent et s'organisent perception, mémoire, habitude. Un savoir faire, fruit de ce vécu, est constitué et intégré. Car apprendre à peindre avec un mode d'emploi ou quelques cours et avoir peind toute sa vie ne donneront pas la meme qualité de peinture. Avec le temps l'experience s'accroit et devient plus fiable à la connaissance. Car on ne rattrape le manque d'expérience de l'âge tendre qu'avec l'émiettement, l'étalement dans l'espace de l'étendue contractée dans le temps : le jeune homme ne peut faire figure d'homme expérimenté que s'il a voyagé à travers le monde, en sorte que ses pérégrinations lui apportent un peu de la patine de l'âge mûr. L'expérience entre donc par les sens : Quiconque a beaucoup vu Peut avoir beaucoup retenu. Il y a une mise en rapport des situations, par comparaison, ressemblance et association. C'est une