L'heritage de l'antiquité grecque
la grèce
i politique
1.1. La vie politique : les concepts La vie politique, dans la Grèce antique de la période classique, qui connaît son apogée au Vè siècle avant notre ère, reprend une conception de l’homme et du monde. Pour les Grecs, l’homme est à la fois le centre du monde et la mesure de toute chose. A ce titre, il doit assumer pleinement, lorsqu’il est citoyen, un rôle politique, promouvoir sa cité (polis) ou son groupe (oikos). La multiplicité des cités, des Etats, des unions (symmachie), fonde l’existence de concepts politiques divers, dont nous avons directement hérité, depuis la démocratie, la monarchie, l’aristocratie, l’oligarchie jusqu’à la tyrannie. C’est aux environs du Vè siècle que naissent les termes, demos, « le peuple », et kratos « le pouvoir », pour former la démocratie, ou gouvernement du peuple par le peuple. Ce concept s’oppose fondamentalement aux systèmes qui reposent sur l’autorité d’un seul (monarchie, tyrannie) ou d’un groupe (oligarchie, aristocratie). Il faut tout de suite apporter ici un correctif à l’idée de démocratie telle qu’elle était pratiquée dans la Grèce antique, à Athènes notamment. Seuls les citoyens, nés eux-mêmes de citoyens, peuvent prétendre exercer un pouvoir politique, participer aux assemblées, recevoir une charge. Les étrangers en résidence, les métèques, aussi bien que les esclaves et les femmes sont totalement exclus de la vie politique. Les estimations qui ont été effectuées autorisent à conclure que la vie politique athénienne ne concernait qu’environ 10 % de la population totale. Les formes politiques correspondent à la fois à des époques et à des lieux divers. Le gouvernement oligarchique est en usage dans la Grèce archaïque (Xè — VIè siècle), et à Sparte avec la constitution de Lycurgue. Dans ce cadre, le pouvoir est exercé par un petit nombre d’hommes, qui peuvent se le voir confier en raison de leur