Français : dissertation

L’homme est-il perfectible ?

En effet, le mot "perfection" vient du latin "perfectus" et signifie achevé, complet. Ainsi la perfection désigne soit quelque chose de conforme à sa définition (comme on dit par exemple d’un cercle qu’il est parfait selon les règles géométriques qui le caractérisent) soit ce qui est parfait, c’est-à-dire comblé et réussi un maximum, à quoi on ne peut rien ajouter ni retrancher. Pourtant ce n'est a priori pas le cas de l'homme, du moins lors de sa naissance. Il ne naît pas "complet", "achevé". On ne peut guère plus qualifier l'humanité de finie. (Il y a une double perspective car quand on dit « homme » on peut prendre l’homme en tant qu’individu, mais aussi en tant que l’humanité).

L'homme est un être de progrès, dans le sens où il devient de plus en plus parfait L'homme, contrairement aux autres êtres vivants, évolue, et donne l’impression que cette évolution augmente de mieux en mieux comme le démontre Alphonse Allais en rétorquant : « L'homme est plein d'imperfections mais on ne peut que se montrer indulgent si l'on songe à l'époque où il fut créé » car l’homme était donc moins parfait avant et l’on sous-entend une évolution chez lui. Or, cette perfectibilité constitue-t-elle un "progrès » dans tous les sens du terme, ou serait-elle signe de déchéance? Ou bien encore, cette perfectibilité n'est-elle pas simplement le signe d'une liberté irréductible au-delà du sens conceptuel à une morale particulière?

La base de l’homme pour être parfait est de répondre à la célèbre citation d’Aristote que nous citons : « L'homme, comme tout être, est porté vers la réalisation de son être propre ». Tout être, pour atteindre l'entéléchie, doit s’adapter à son espèce afin de réaliser la puissance qui lui est donnée. L’homme réalise personnellement son essence grâce à la société organisée politiquement.

Dans le dictionnaire le Littré, l’homme est défini comme l’animal raisonnable qui occupe le premier rang